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Inclufin : le premier projet FGC de Philea

16 novembre 2020

Depuis septembre 2020, Philea a entamé un nouveau projet au Burkina Faso «Inclusion financière des femmes au Burkina Faso : vers une réduction de la pauvreté et une prospérité partagée» avec son partenaire local, l’International Recherches et Actions de Développement (I-RAD), grâce au financement de la Fédération genevoise de Coopération (FGC). Par la création de groupes d’épargne et d’un processus d’éducation financière, cette méthodologie, qui a déjà fait ses preuves dans la région, a pour but d’aider à l’autonomisation de femmes exclues du système financier traditionnel. Présentation !

Le contexte burkinabé : l’inclusion financière, élément moteur de l’autonomie des femmes

Alors que le milieu rural burkinabé concentre 92% de la population défavorisée, les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène en raison de politiques discriminatoires à leur encontre et d’une exclusion du système financier. Afin de renforcer l’autonomisation de ce groupe, le projet «Inclusion financière des femmes au Burkina Faso : vers une réduction de la pauvreté et une prospérité partagée» (Inclufin) propose la création de groupes d’épargne et un processus d’éducation financière leur permettant de constituer un capital financier suffisant et de sécuriser le travail, tout en accroissant leurs revenus.

L’inclusion financière de ces populations est essentielle pour leur permettre de sortir du cycle de la pauvreté et de s’autonomiser économiquement et socialement. L’incapacité d’épargner et d’accéder aux crédits constitue un frein au développement économique de ces régions.

 

Inclufin : une action en deux temps

Le projet a pour but d’accompagner les bénéficiaires à constituer des Groupes d’Epargne en se basant sur la méthodologie des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit. Dans un premier temps, les membres vont devoir apprendre à épargner régulièrement au sein des Groupes, pour se distribuer ensuite à tour de rôle des crédits. Des Agents de Terrain les accompagnent tout le long du processus et les forment à la fois sur l’éducation financière, le genre mais aussi sur la gestion des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Dans un second temps, si les objectifs sont atteints, les Groupes peuvent accéder à des institutions de microfinance formelles et à des crédits plus importants. En parallèle, la formation des agents villageois permet de renouveler l’expérience auprès de nouveaux bénéficiaires et de pérenniser le projet.

 

Objectifs :

  • Général

L’autonomie économique et sociale des femmes en zone rurale est améliorée par l’inclusion financière

  • Spécifique 1

Les 3’000 bénéficiaires épargnent régulièrement et constituent un capital de travail suffisant

  • Spécifique 2

Les 3’000 bénéficiaires accèdent au crédit interne et externe pour développer leur AGR et accroitre leurs revenus

 

Quelle méthodologie ?

Comme mentionner plus haut, le projet se base sur la méthodologie des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit. En somme, il faut :

  • recruter et former 2 Superviseurs et 3 Agents de Terrain
  • sensibiliser les villages et constituer des Groupes d’Epargne
  • former et accompagner les Groupes d’Epargne
  • mettre en relation les Groupes d’Epargne avec les institutions de microfinance

La première phase du travail (formation des équipes techniques) est assurée par Jean-Paul KIENDROBOGO, Directeur de l’I-RAD, afin de pouvoir dérouler le reste de la stratégie. Par la suite, il accompagne son équipe avec laquelle il met en place la phase 2 (sensibilisation), puis la phase 3 (formation et fonctionnement des Groupes d’épargne) pour finir sur l’éventuelle phase 4 (la mise en relation avec des IMF, si cela est opportun et désiré par les bénéficiaires).

Quel impact ?

Il est prévu de toucher 3’000 bénéficiaires directs au sein des organisations paysannes partenaires. Parmi ces personnes, 90% sont des femmes, groupe particulièrement vulnérable parce qu’exposé à une grande pauvreté en milieu rural.

Les scooters pour se déplacer dans les régions © Philea

L’équipe de formateurs sur le terrain © Philea

 

Qui sont les organisations paysannes partenaires ?